L’un des contrats achevé le plus récemment est celui du barrage Ahmed El Hansali (anciennement barrage Dchar El Oued), sur le fleuve Oum Er Rbia, au pied Nord du Mont Atlas, près de Khenifra.
Conçu par l’INGEMA de Rabat et construit par le principal entrepreneur basé à Casablanca, SGTM, entre octobre 1998 et juillet 2011, le barrage Ahmed El Hansali présente une hauteur de 101 m, avec une longueur de crête de 342 m. Le barrage Ahmed El Hansali a été le premier barrage en enrochement avec masque amont en béton à être achevé au Maroc. Il a été conçu pour l’approvisionnement en eau, l’irrigation et l’énergie hydraulique.
Les instruments fournis et installés appartenaient à deux catégories ; (1) surveillance de la digue et des fondations et (2) surveillance du joint en béton. Afin d’effectuer la surveillance des matériaux de remblayage, des profils amont et aval d’extensomètres horizontaux, avec des capteurs de déplacement à corde vibrante et une étendue de mesure de 300 mm, ont été encastrés à l’intérieur du remblai, à 3 niveaux.
Les informations sur le tassement du remblai sont fournies par des capteurs à niveau liquide ainsi que par la lecture manuelle des niveaux d’eaux dans des tubes piézomètriques situés en aval.
Sur deux sections dans le barrage en terre adjacent, des piézomètres à corde vibrante sont installés sur l’interface entre les fondations rocheuses et le noyau central en argile, fournissant des données sur d'éventuelles sous-pressions dues au passage de l’eau le long du contact. D’autres piézomètres à corde vibrante ont été installés dans les forages effectués dans la fondation principale en amont du barrage, juste sous l’écran d’étanchéité, afin de surveiller l’efficacité de cet écran face aux circulations.
Durant le coulage des dalles frontales en béton, les parcelles sélectionnées ont été instrumentées avec des extensomètres coulés dans la masse en béton, selon deux axes parallèles à la face de la dalle. Ceux-ci indiquent les contraintes générées à l’intérieur du béton, dues à la flexion du flanc suite à un tassement et/ou en réaction à la masse d'eau retenue après le remplissage du réservoir.
Les mouvements sur les joints verticaux entre les dalles frontales adjacentes sélectionnées et sur le joint périmétrique où les dalles frontales inclinés supportent un mur périmétrique de soutènement en amont, sont surveillés par des capteurs de déplacement à corde vibrante. Montés extérieurement sur des montants en acier scellés dans la surface de la dalle et chevauchant le joint en caoutchouc entre les dalles frontales adjacentes, dix fissuromètres mono-axiaux dotés d’une amplitude de 50 mm mesurent l’ouverture ou la fermeture des joints. Neuf fissuromètres, comprenant trois capteurs de déplacement de 50 mm d’amplitude, sont montés orthogonalement dans un cadre de support triaxial robuste, chevauchant le joint de la dalle frontale. L’ancrage est effectué en cimentant les montants des supports dans des trous forés dans les surfaces en béton, de chaque coté du joint. Étant donné l’exposition d'un montage en surface, les deux types de fissuromètres sont protégés par des caches en acier externes capables de gérer les déplacements différentiels à travers les joints. Des fissuromètres triaxiaux manuels supplémentaires permettent de surveiller les mouvements sur les joints entre les parcelles du mur de crête, en amont. La majorité des instruments à corde vibrante sont câblés jusqu’à une centrale d’acquisition, où leurs données sont enregistrées par un système d’acquisition des données contrôlé par PC, conçu et installé par Itmsoil.